La République du Congo ciblée par le nouveau décret migratoire de Trump, plusieurs nations africaines également concernées

La République du Congo figure parmi les pays principalement visés par un nouveau décret migratoire signé mercredi par l’ancien président américain Donald J. Trump. Cette mesure controversée interdit l’entrée sur le territoire américain aux citoyens de 12 pays, dont une majorité se trouvent en Afrique et au Moyen-Orient.

Selon The New York Times, le décret entrera en vigueur lundi et interdit de voyage les ressortissants de pays tels que l’Iran, la Somalie, le Yémen… mais aussi du Congo-Brazzaville, du Tchad, de l’Érythrée, de la Libye, du Soudan et de la Guinée équatoriale. D’autres pays africains comme le Burundi, la Sierra Leone et le Togo font face à des restrictions partielles.

Ce retour aux politiques migratoires strictes de l’ère Trump rappelle l’interdiction de voyager de 2017, surnommée le “Muslim Ban”, mais avec une portée géographique élargie cette fois-ci.

Portée de l’interdiction

Le décret interdit l’entrée aux ressortissants des pays suivants :

Interdiction totale : République du Congo, Iran, Somalie, Soudan, Libye, Yémen, Afghanistan, Birmanie, Érythrée, Tchad, Haïti, Guinée équatoriale.

Restrictions partielles : Burundi, Cuba, Laos, Sierra Leone, Togo, Turkménistan, Venezuela, avec des limitations concernant certains types de visas.

L’administration Trump justifie cette mesure en invoquant des préoccupations de sécurité et l’incapacité supposée de ces pays à assurer un contrôle rigoureux de leurs ressortissants. Les défenseurs des droits humains dénoncent de leur côté une politique discriminatoire à l’encontre de populations vulnérables.

Exceptions prévues

Malgré l’ampleur du décret, plusieurs catégories de personnes sont exemptées :

Les détenteurs de cartes vertes (résidence permanente).

Les citoyens binationaux, qui possèdent également la nationalité américaine.

Les personnes demandant un visa familial (époux, enfants ou parents de citoyens américains).

Certains athlètes et entraîneurs participant à des événements sportifs majeurs, comme la Coupe du monde 2026 ou les Jeux olympiques de 2028.

Les réfugiés déjà admis ou ayant obtenu l’asile.

Les Afghans ayant aidé les forces américaines.

Les Iraniens persécutés pour leur religion, notamment les chrétiens.

Cependant, les juristes s’attendent à des difficultés d’application, des retards administratifs, et à une confusion dans les consulats et aux postes-frontières.

Réactions en Afrique centrale et au-delà

En République du Congo, la nouvelle a provoqué une vague d’inquiétude parmi les familles en attente de regroupement, les étudiants en processus de demande de visa, ainsi que les entrepreneurs ayant des projets ou des partenaires aux États-Unis.

Dans d’autres pays africains comme le Tchad, l’Érythrée ou le Soudan — déjà fragilisés par des conflits et des tensions politiques —, cette mesure pourrait bloquer l’accès à l’asile et à des opportunités éducatives. Les pays soumis à des restrictions partielles, comme la Sierra Leone et le Togo, redoutent un isolement diplomatique progressif.

Conséquences internationales

À l’échelle mondiale, certains diplomates européens ont exprimé leur désaccord, qualifiant le décret de discriminatoire. Des responsables africains discuteraient d’une réponse coordonnée, y compris de possibles mesures réciproques envers les ressortissants américains.

Pour de nombreux Congolais, cette décision représente une fermeture brutale de l’une des rares voies légales vers les États-Unis, avec des conséquences humaines et économiques profondes.

Source : The New York Times

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